Jérôme :
[0:06] Le débrief transatlantique, ce pont entre la France et le Canada, entre monde numérique et mon carnet. Salut Bruno Guglielminetti.
Bruno :
[0:14] Salut Jérôme Colombain à Paris.
Jérôme :
[0:16] Je suis ravi de te retrouver comme chaque semaine pour cette séquence qui est diffusée, rappelons-le, dans nos deux podcasts respectifs.
Bruno :
[0:23] Tu as rendu compte que quelqu’un pourrait écouter en simultané nos deux podcasts? C’est même plus de la stéréo, c’est de la quadrophonie.
Jérôme :
[0:31] C’est de la transatlanticophonie.
Bruno :
[0:34] Ah oui, c’est ça. Je cherchais.
Jérôme :
[0:36] Bruno, cette semaine, il faut qu’on parle de cette annonce de Google qui ne ménage pas ses efforts pour essayer de rendre son intelligence artificielle attractive, en l’occurrence Gemini. Mais alors là, ils vont faire un truc qui, quand même, risque de faire un peu grincer des dents.
Bruno :
[0:53] J’aime tellement ta présentation. Oui, et la nouvelle est tombée jeudi et j’avoue que Google m’a envoyé ça en disant « on a des bonnes nouvelles ». Le premier truc que je regarde, c’est la personnalisation de l’utilisation de Jiminy. Alors évidemment, l’intention est noble, c’est-à-dire de permettre aux gens, comme d’autres IA sur le marché permettent, des IA génératives, permettre de personnaliser en prenant le temps d’aller dans les paramètres et d’indiquer des choses. Sauf que Google, voulant simplifier l’opération, s’est dit, ne demandons pas aux gens d’aller pondre de l’information sur eux. Allons plutôt utiliser toutes ces données qu’ils génèrent en utilisant nos propriétés. Quelqu’un qui veut, puis là, je rassure les gens, c’est quand même, c’est un opt-in. Il faut quand même faire le geste. Par défaut, ça ne fonctionnera pas. Mais si vous allez dans les paramètres, vous pouvez autoriser Gemini à utiliser toutes les traces que vous pouvez laisser en utilisant des applications et des services de Google pour personnaliser votre expérience d’utilisation de Gemini. Ça veut dire tout votre historique de navigation sur Internet, si vous utilisez Chrome. Ça veut dire toutes les vidéos que vous regardez ou les recherches que vous faites sur YouTube. Les recherches aussi que vous pouvez faire sur d’autres outils. Je pense à Google Maps notamment.
Jérôme :
[2:15] Bref, l’idée, c’est que… Gmail également.
Bruno :
[2:18] Gmail, on n’est pas encore là, mais c’est une question de temps. Et donc, l’idée, c’est d’avoir le maximum d’informations sur ce qui vous intéresse pour par la suite arriver à avoir une idée de qui vous êtes. Google, là, mais là, c’est de connecter les deux avec ce que Google sait sur vous, enfin, les traces que vous laissez lorsque vous utilisez les outils de Google et Gemini, et donc, démarrer ça en deux. Mais évidemment, c’est toute la question de la vie privée qui est soulevée par la chose. Le geste est un peu noble de faciliter la vie des gens, mais là, on commence à donner beaucoup d’informations sur nous-mêmes à une IA, sachant pas ce que l’IA peut en faire par la suite.
Jérôme :
[2:55] Oui, je sens que ça te choque, ça. Ça te défrise un peu.
Bruno :
[3:00] Non, j’ai les cheveux courts de ce temps-ci, donc ça, ça va. Mais non, c’est sûr que ça pose des questions.
Jérôme :
[3:07] Bien sûr.
Bruno :
[3:07] Et je pense que la bonne décision de Google, c’est quand même de ne pas l’avoir faite par défaut. Donc, il faut vraiment commettre le geste de dire, je prends le pari et je mixe mes données personnelles avec Gemini.
Jérôme :
[3:21] Déjà, je pense qu’en Europe, ils n’auraient pas le droit de faire ça.
Bruno :
[3:24] Non, exactement, oui.
Jérôme :
[3:25] Avec le RGPD.
Bruno :
[3:25] Et pour le reste de la planète, ça pourrait se faire sans trop de problèmes. Et puis, mais donc, il y a une première étape à faire. Mais par la suite, moi, j’avoue très honnêtement que je ne vais pas le faire tout de suite. Je vais le faire probablement, mais pas tout de suite parce que je veux voir…, mauvaises histoires qui vont sortir dans les prochaines semaines quant à l’utilisation croisée de ces outils-là. Mais à moyen terme et à long terme, c’est sûr que si on veut vraiment tirer le maximum d’un outil comme Gemini qui est intégré à tout le reste de la suite, il faut passer par là.
Jérôme :
[3:57] Voilà, c’est in fine, il y aura quand même des bénéfices, mais la question c’est toujours la même, c’est à quel prix? Est-ce que, quelles garanties ils vont fournir pour que les données ne servent
Jérôme :
[4:10] qu’à nos intérêts immédiats.
Bruno :
[4:12] Exactement. Mais ce qui me fait penser à vendredi, bien hier, vendredi, tu as pondu un édito donc qui touchait, alors on reste dans le même domaine, on parle d’intelligence artificielle, mais j’ai bien aimé ce que tu disais par rapport à Apple Intelligence et l’histoire de Siri qui peine à évoluer.
Jérôme :
[4:35] Bien oui, oui, parce que Siri 2.0 comme on peut l’appeler, qui devait sortir là, finalement, à peu près en cette période, en tout cas aux Etats-Unis, ne verra pas le jour. Et alors, c’est complètement fou parce qu’ils ont annoncé, enfin, fait savoir que, en fait, c’était carrément reporté à 2026. Donc, c’est énorme comme délai. Et pourquoi ? Parce que, selon… Alors, ça, ce n’est pas officiel, en revanche, mais c’est l’interprétation d’un expert, un développeur qui est assez réputé et crédible. Il dit mais en fait c’est parce qu’il y a un problème de sécurité Siri peut être jailbreaké trop facilement, par ce qu’on appelle une injection de prompt c’est à dire une instruction qui va lui demander de se sortir au moment où je parle de Siri il se déclenche ça c’est le gros problème, il veut injecter des propos parce que pour l’instant il est encore assez bête et comme Siri doit être intégré de manière très profonde dans le système d’Apple, ça pourrait vraiment avoir des conséquences très, très graves.
Bruno :
[5:40] C’est intéressant parce qu’à la fois, c’est sa force, mais ce serait sa faiblesse.
Jérôme :
[5:43] Exactement, c’est sa force et sa faiblesse en même temps. Et au-delà de ça, c’est vrai qu’on peut aussi se poser la question de savoir si Apple ne nous a pas un peu vendu du rêve un peu vite quand ils ont fait leur présentation en juin, en nous montrant Apple Intelligence et tout ce qu’allait faire Apple Intelligence. Et on s’aperçoit aujourd’hui qu’en fait, il n’y avait rien qui marchait à l’époque ou presque rien et qu’ils ont un peu tiré des plans sur la comète. Même si ce n’est quand même pas la première fois qu’ils font ça, parce qu’ils ont toujours fait ça. Rappelle-toi, le premier iPhone, il ne marchait pas.
Bruno :
[6:11] Mais quand même, Jérôme, tu te souviendras d’une discussion qu’on avait eue quand Apple a présenté l’iPhone 16. Moi, la première chose que j’ai dit, c’est que si vous voulez utiliser le nouvel appareil pour utiliser Apple Intelligence, attendez le 17. Mais là, ce que ça veut dire, c’est que ça ne sera presque pas prêt avant le 18.
Jérôme :
[6:31] Exactement. C’est énorme, ce retard. Ils n’arrivent pas à rattraper ce retard.
Bruno :
[6:36] Et c’est catastrophique pour Apple.
Jérôme :
[6:38] Bien sûr, parce que c’est Apple, parce que c’est l’intelligence artificielle qui est le truc du moment, parce qu’ils prennent du retard. J’étais récemment au salon de Barcelone, le Mobile World Congress, où il y avait de l’IA partout. Et les constructeurs chinois, coréens, etc. Expliquent tout ce que l’IA va pouvoir faire dans les smartphones et Apple.
Bruno :
[6:57] Mais tu vois, là, tu parles des modèles à venir. Mais même dans les nouveaux modèles, le Pixel, le OnePlus, le Huawei, il y a des gens embarqués.
Jérôme :
[7:07] Bien sûr, bien sûr. Depuis le Galaxy S24 de Samsung. C’est lui qui avait ouvert le bal.
Bruno :
[7:12] On est tellement en retard. J’avoue que je suis ambivalent parce que j’ai aimé la transparence d’Apple en disant, écoutez, on va être honnête avec vous, ça ne sera pas prêt avant en 2026. Ça, c’est comme la semaine passée quand la nouvelle est sortie. Mais là, c’est ça. C’est qu’on connaît. Puis ton billet de vendredi m’a fait penser à ça. C’est que là, on est en train de revoir toutes les ramifications, l’impact pour l’entreprise, mais aussi, puis moi, c’est un peu ça qui me déçoit, mais bon, on est déjà habitué puis tu as fait référence à ça. C’est le mensonge au niveau de la mise en marché. Écoute, c’était Apple Intelligence de bord en bord quand ils ont présenté l’iPhone 16. Puis, il y a quoi? Oh, on peut faire des images de soi-même en tête de cochon. Wow! Bravo, Lya.
Jérôme :
[7:58] Eh oui, ouais, ouais. Bon, en tout cas, on va voir comment ils vont gérer cette… Ce n’est pas encore une crise, mais ça pourrait bien le devenir.
Jérôme :
[8:06] Dis, Bruno, un dernier sujet que je trouve sympa, dont on pourrait parler, dire un mot. J’ai lu sur ton site, mon carnet, cette semaine, un papier où tu évoquais un petit peu cette mutation en ce moment où il y a un… Comment dire? Ça évolue plus vite sur le logiciel, sur l’IA, etc., que sur les produits. Est-ce qu’on n’est plus à l’époque des produits, des appareils révolutionnaires en matière de tech, en fait?
Bruno :
[8:30] Oui, et je pense que symboliquement, c’est probablement l’histoire ratée de Humana avec son AI-PIN qui a été vendue à HP, puis HP finalement a été attiré à bombardement sur l’appareil en disant, on le tue, on ne va pas le développer. Bon, la technologie est intéressante, mais on ne va pas le poursuivre. Alors, c’est fini. D’ailleurs, il n’y a plus de mise à jour, il n’y a plus rien, puis le système ne répondra plus pour ceux qui l’ont déjà acheté. Mais ça, je trouve que ça symbolise, ou c’est l’image parfaite de, dans cette grande révolution de l’intelligence artificielle, quand on regarde les différentes technologies, bien, c’en est une qui est sans appareil.
Jérôme :
[9:11] Quand les ordinateurs sont arrivés… Ou en tout cas, elle est multi-appareil.
Bruno :
[9:16] Oui, mais ça va dans les appareils déjà existants. Et c’est ça l’affaire. Mais tu sais, il n’y a pas, quand l’ordinateur est arrivé, bien les ordinateurs sont arrivés avec, quand l’Internet est arrivé, il y a des choses qui sont arrivées. Quand le jeu vidéo est arrivé, les ordinateurs ont changé. Il y avait des cartes qui allaient avec ça. Il y avait des consoles de jeu qui sont arrivées, grandes et petites, de salons importables. Mais là, c’est la révolution de l’intelligence artificielle et il n’y a rien. Il n’y a pas de produit à part celui de AIPIN qui est sorti. Il y en avait un autre aussi, probablement, Rabid qui est sorti. Mais c’est rien. Et là, il y a toute une Une colonie d’une profession de designer qui, quand même, régnait sur Seattle, pour parler de chez Microsoft et chez Amazon, qui, maintenant, se retrouve le bec dans l’eau en disant, nous, on n’a plus rien. Et puis, d’ailleurs, quand tu regardes les mises à pied, ils font partie des gens qui ont été remerciés par ces deux géants-là et d’autres aussi en périphérie. Et là, c’est symptomatique d’une nouvelle ère dans le milieu.
Jérôme :
[10:21] Mais tu sais, on pourrait presque faire un peu le parallèle avec ce qui se passe dans l’industrie automobile. Où la mutation vers l’électrique fait qu’il y a des bataillons d’ingénieurs dans les firmes, notamment ici en Europe, en France et en Allemagne, qui fabriquent des carburateurs et des moteurs à explosion depuis des décennies. Et aujourd’hui, on leur demande de fabriquer des moteurs électriques, et ce n’est pas leur boulot, ce n’est pas leur expertise, ce n’est pas leur boulot. Et c’est d’ailleurs pour ça l’une des raisons pour lesquelles les constructeurs freinent des cas de fer par rapport à la voiture électrique. C’est notamment pour des raisons sociales, parce que ça représenterait un choc social pour tous les gens et toutes les familles qu’il y a derrière, etc.
Jérôme :
[11:02] Enfin bref. Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet, dans ton excellente émission hebdomadaire?
Bruno :
[11:08] Merci beaucoup de la présenter de cette façon-là. Écoute, j’ai on connaît Joshua Benjo, on l’a eu en invité tous les deux. J’ai la chance.
Bruno :
[11:19] Cette semaine d’accueillir Catherine Régis. Elle est, et là, je pèse mes mots, elle est la benjo de l’éthique de l’IA, donc de l’encadrement de son utilisation et de la réflexion qu’on doit avoir autour de ça. Tous ces textes qu’on a vu sortir ici et là sur les risques qui pouvaient être encourus avec l’utilisation de l’IA, Catherine Régis, elle est beaucoup derrière toutes ces initiatives-là. Elle est rattachée, elle est prof à l’Université de Montréal, elle est rattachée au Mila, et c’est un peu, puis elle est toujours un peu dans l’ombre de Yoshua Menjo. Mais là, je lui ai demandé, je lui ai dit, est-ce que je peux vous parler? Et puis, entre un voyage à Vancouver puis un autre appairie, puis là, je pense qu’elle partait à Londres, elle a accepté. On a fait une entrevue de 25 minutes. C’est fascinant parce qu’elle travaille avec presque tous les gouvernements de la planète qui sont des leaders dans le domaine de l’IA. Elle vient de pondre un document pour les Nations Unies. Alors, c’est pour discuter d’où ça s’en va par rapport à l’éthique et qui joue avec quoi dans le contexte qu’on connaît international.
Bruno :
[12:25] Sinon, rapidement, deux auteurs. Stéphane Récoule, que tu connais, qui est collaborateur sur Montcarnin, il sort un livre qui s’appelle Vos clics, leurs cash. Ça sort à Paris et ça sort à Montréal en simultané. Et donc, on va parler de fiscalité du monde numérique. Autre livre qui sort à la fois… C’est fort. Autre livre qui sort à Paris et à Montréal en même temps, c’est L’Empire du sexe, une enquête sur Pornhub. Qui est une fierté canadienne.
Jérôme :
[12:54] Oui, c’est vrai que c’est une pépite canadienne.
Bruno :
[12:57] De Montréal. J’ai plusieurs amis qui travaillent là. Et puis, donc, grosse enquête du Journal de Montréal sur la chose.
Jérôme :
[13:05] J’ai vu passer ça.
Bruno :
[13:06] Oui, puis donc, on en parle. Et puis, on va parler avec Chloé Sunderbos du nouvel IA qui est lancé au Canada. Donc, c’est une fierté canadienne. Ça vient de Toronto. Puis, je vais en parler avec ma collègue qui couvre l’IA chez Radio-Canada.
Jérôme :
[13:21] Eh bien, dis donc, il s’en passe des choses au Canada. Je vais être obligé d’aller écouter ton podcast pour une fois.
Bruno :
[13:25] Eh bien, tu vas être obligé de venir faire une édition spéciale de mon numérique au Canada. De ton côté, Jérôme… Ah.
Jérôme :
[13:30] Ne me tente pas.
Bruno :
[13:31] Oh, bien, je te tente. T’es le bienvenu. Jérôme Colombin, toi, de ton côté, dans mon numérique, de quoi tu parles cette semaine?
Jérôme :
[13:36] Cette semaine, j’ai trois super interviews à proposer à mes auditeurs. Écoute, d’abord, Julien Villerelle, directeur de l’Innovation d’EDF, que je retrouve mensuellement, qui revient de South by Southwest, le grand festival du futur, enfin des technologies hyper disruptives du futur qui se tient à Houston, au Texas, et donc qui nous raconte tout. Il y a des trucs complètement fous, notamment une startup américaine qui est en train d’essayer de faire, refaire, revivre des mammouths. On parle également des innovations dans l’agriculture. Il y avait, il y a quelque temps, le Salon de l’agriculture à Paris et avec un autre directeur de l’innovation, celui du Capgemini, on fait le point sur tout ce qui change en matière d’agriculture, et surtout, j’ai une guest star, j’ai un invité de choix, Il s’agit du cofondateur d’une startup, une pépite française, qui est française, mais qui est essentiellement aux États-Unis, qui s’appelle Hugging Face. Hugging Face, c’est cette startup qui met à disposition pour toutes les entreprises ou les particuliers qui en ont besoin des modèles d’intelligence artificielle, principalement en open source, enfin essentiellement en open source. Et Clément Delangue, le cofondateur, m’a accordé une longue interview depuis sa Floride où il réside. et on passe en revue toute sa vision de l’intelligence artificielle et notamment l’importance de l’open source pour l’IA. Ça fait écho un peu aussi encore au sommet de l’IA dont on a parlé récemment et puis à tout ce qui se passe dans ce domaine-là.
Bruno :
[15:06] Ça, c’est une belle initiative d’ailleurs qui avait commencé à Station F et puis qui maintenant a son bureau-chef à New York. Mais c’est une fierté. Ils sont tellement devenus… Puis eux, ils ont vraiment senti l’air du vent. Ils sont devenus rapidement le hub, l’endroit pour aller lorsqu’on cherche des nouveaux outils dans l’IA. C’est fascinant.
Jérôme :
[15:30] Oui, Hugging Face, qui est souvent cité d’ailleurs ici en France, y compris par les responsables politiques. Emmanuel Macron en a parlé plusieurs fois, etc.
Bruno :
[15:39] Écoute, ça va être intéressant d’entendre ça. Jérôme, je me permets de t’inviter encore une fois à venir faire un spécial de mon numérique au Québec. Je pense que je vais le répéter maintenant tant que tu n’arriveras pas ici. Et puis, je te souhaite une bonne suite d’émissions. Et puis, je te dis à la semaine prochaine.
Jérôme :
[15:55] Merci, Bruno. Très bonne émission à toi aussi et à la semaine prochaine.
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